Cette somme considérable devrait entre autres être allouée à la construction d’usines de batteries. L’institution affirme néanmoins qu’il en faut plus pour aller vers la décarbonation de l’économie.
Le directeur général de la Caisse des dépôts (CDC) a annoncé mardi un financement total de 100 milliards d’euros en faveur de la «transformation écologique» sur les cinq prochaines années, un effort de l’ensemble du groupe. «Nous nous engageons à mettre sur la table (…) 100 milliards d’euros dans les cinq prochaines années», a annoncé Eric Lombard en clôture de la journée Objectif climat, un après-midi de tables rondes organisé par la CDC autour des énergies renouvelables, de l’indépendance énergétique ou encore de la consommation.
Cette somme sera par exemple allouée à des projets liés au développement d’usines de batteries, un «bel exemple de volontarisme politique et économique» selon le dirigeant. M. Lombard a relié cette politique ambitieuse d’investissement et de financement au rapport de Jean Pisani-Ferry et Selma Mahfouz, commandé par la Première ministre Elisabeth Borne et présenté le 22 mai. Le patron de la CDC, bras financier de l’Etat, a également souligné que ces 100 milliards d’euros représentaient «un tiers» des besoins exprimés par le rapport Pisani-Ferry Mahfouz, qui estime que la décarbonation va appeler à un supplément d’investissement de 66 milliards d’euros par an. «Cet effort est à portée de ce que nous pouvons faire collectivement», a souligné M. Lombard.
La Caisse des Dépôts (CDC) avait pris fin octobre dernier une série de nouveaux engagements pour lutter contre le réchauffement climatique, dont l’arrêt du financement des nouveaux projets pétroliers et gaziers, qui n’avaient pas complètement convaincu les ONG. Elle indiquait à l’époque qu’elle consacrerait «au moins 60 milliards d’euros à la transition écologique et énergétique sur la période 2020 – 2024».